9 mai 2007

Un pur moment...

Evidemment je choisi le cinéma le moins bondé, un vieux cinéma dans la grande rue qui descend. Il ne projette que trois films en même temps (j'ôte déjà tout vos doutes.. pas dans la même salle.) Je dépasse le monsieur-ticket qui me sourit toujours en ce demandant certainement si la police ou le samu conviendrai mieux à mon cas. Pendant que je cherche dans ma poche mon argent tout en fermant mon livre de la main gauche j'essaie en même temps d'enlever mes écouteurs qui se sont emmêler à mon écharpe à carreaux; mon attention se prend une demi seconde sur la glace qu'une femme lèche langoureusement ses seins a demi nus. Mon dos perçoit une voix vive qui me fait hurler, c'est l'homme toujours souriant qui n'a pas osé appeler les services sociaux, "je me demande se que vous faîtes" dit il, d'un ton naturellement "Of course" je lui répond "je cherche les billets! c'est vous qui vendez les billets ?"
Un homme grassouillet venant à sa rescousse me regarde au dessus de son ventre bedonnant.
Le sourire sur pattes me fait signe de ressortir en me montrant la caisse extérieure couleur pierre, assez ancienne pour se confondre dans les éléments et abritant une jeune femme.
"Bonjour, je voudrais une place pour le châtiment s'il vous plaît"
"aaaaaaaaaaaah non! on l'a enlevé hier." me dit elle heureuse de produire enfin une réaction.

Ne voulant pas la vexée je commence par gazouiller des "oh non! pas ça!" à tapoter sur la vitre, j'ai même penser a demander au rondouillard qui s'illuminait derrière ses lunettes et qui était derrière moi de le projeter pour moi. tout de suite. Là. mais non.

Pour me répondre comme en Morse la femme tapa de son côté de la vitre en me montrant les films à l'affiche... au pif en éliminant le bientôt cultissime navet spiderman (bientot un post) je venais de m'engager pour UN PUR WEEK END.

J'avais entendu le pitch de potch du film et des avis, que nous ne nous abaisserons pas a appeler des critiques ciné. Pour ne nommer personne la semaine dernière Caroline Diamant disait "ah écoutez, un film hilarant, drôle, sympathique, vraiment très bien ZZzzZZZzzZZ"

On aura compris, elle avait aimé. Point de reproche si ce n'est, se serait elle assoupi durant la séance ?!

Pur week end nous balance au coeur d'un groupe de potes, ami depuis l'enfance. Et comme toute longue amitié, elle s'use et on comprend quasiment en introduction qu'un évènement dramatique les lient depuis ces nombreuses années. Très vite les personnages sont identifiables (un peu trop à mon goût) et sont un peu trop marqué, choix de vie, choix politiques, philosophique, religieux ect.. Tout cela car l'histoire est chargé et que le spectateur doit s'identifier des le départ à un personnage.

Cette bande de potes qui se retrouve pour fêter la conditionnelle d'un de leur membres, enfermé pour encore 1an et demi pour trafic de cannabis, prévoient donc une sortie en forêt.

Celle ci va se changer en dilemme incessant entre dénoncé son ami en cavale ou devenir son complice à contrecoeur.

Et là je dois dire que c'est assez merveilleux;
On se retrouve avec un panel de personnage proche du réel, des personnes que l'on croise tout les jours, que l'on a comme ami, comme parents, comme animaux, ou comme jouets bref la panoplie des réactions incompréhensibles, justifiables ou non, inqualifiables.

Pour ouvrir le bal
la femme frustrée : jouée par Valérie Benquiqui qui (sic) attend le PUR WEEK END pour annoncer à son mari quelle consulte un psy, "qu'elle peut sucer des bites" et qui en profite pour vider sur lui toute la haine qu'elle éprouve sur lui (elle ?) et l'usure de son couple

le connard que tout le monde déteste: Philippe lefebvre joue le rôle du jeune homme arrogant, pour qui bizness is bizness. Élevé sans les manières de politesses, flambeur, capitaliste, et une femme toute les semaines ou tout les jours comme les Zlips. Il ne pensera qu'au fric et décevra que les plus idiots.

la godiche: Anne Marivin campe le rôle de la blonde a demi écervelé. Demi seulement car on apprend qu'elle a fait des études. N'a pas de mec (s) pas d'enfant, amoureuse du con d'au dessus, croyant a des causes un peu naive, elle n'est pas méchante mais pas futée. Elle se révélera être un boulet et autre

le masturbé-intellectuel: interpretté par Jean Noêl Brouté, lui, l'est de fabrication. Déjà tout petit il l'était et ça ne s'est pas arrangé. En préparation d'une thèse sur l'individualisme, socialiste et amoureux de la godiche de service. Beaucoup de théories pour peu de pratique.

Le taulard: qui a été aidé par plusieurs membres de la troupe mais n'a apparemment pas beaucoup d'estime. Il fera les pires crasses à ses amis durant tout le week end les forçant à se révéler un à un.

Le fantôme: Bruno Solo incarne un père de famille divorcé, millionnaire mais exclu du groupe car personne ne le sait, socialiste, un fond de Robin des Bois dans l'âme.

Le père protecteur: Kad Merad joue le rôle du protecteur de la bande. Celui qui drive tout le monde, marié à la frustré, il avait prévu un "chouette" séjour qui devient une découverte. Celles des personnes avec qui l'on vit, celles qu'on aime.

Il y a aussi François Berléand (tjrs en flic) accompagné d'une femme à la voix aigrelette et complètement hystérique qui joue très mal.

Pur Week end est porté indéniablement sur le talent de Kad, Bruno, Phillipe, le scénario plutôt surprenant et les improbabilités dût à celui ci vous laisseront plonger dans les facettes des personnages qui sont vraiment généreuses et complexes. Effectivement quelques passages sont drôles mais pour ceux qui pensent aller voir le flic de Beverly Hills n°78 avec Eddie Murphy (ah ce qui parait les films d'eddy murphy sont super drôle!) rebroussez chemin. Ce film est d'abord un film qui va vous déranger. Un peu même gacher par la legereté de l'histoire globale.

Le méchant retrouvé ligoté sur la route..... c'est limite. On aurait pu faire apparaître Dalida en garde à vue, ça serait passé aussi bien ^^


Lili JaZz

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