22 août 2008

Modèle King Size.

Dans l'Assemblée constitutive du rap moderne, Hell Rell est un peu un de ces rebuts extrémistes que l'on retranche d'un côté du demi-cercle et dont le bling dentaire en bombes n'impose pas d'emblée la crédibilité politique - malgré tout, Hell Rell sait imposer le respect des regards grâce à d'autres atouts, des samples trop cindylauperiens, des guitares électriques, Mohammed Ali, tous sont de bons points d'appuis pour rebondir sur une proposition d'amendement et ainsi remporter l'adhésion directe auprès des autres députés du comté.

Hell Rell - True Colors (Alt)

En 2008 donc, le rap se regarde donc dans le miroir de la salle de bains, et comprend qu'aujourd'hui les jeunes gangsters ne rêvent plus de dragons sur le bras droit et d'entailles grandes comme le Bronx mais bien de meufs plein les bras, et ce en utilisant tous les moyens à disposition pour ce faire.
2008 est donc l'année des refrains qui se retiennent, des vocaux qui se répètent et surtout du synthé à tour de bras en fin de quatrième mesure, également l'année du petit-mais-qui-a-grandi Lil Wayne et de ses productions en famille avec l'ami/associé/ennemi/réconcilié Mannie Fresh.

Mannie Fresh feat. The Show & Lil' Wayne - Imma Get Mine (Alt)

Quand il s'agit d'amener au cinéma plein air une de ses amies oversized d'aujourd'hui, Cutty Cartel est un homme de directives.
Cutty sait toujours quel place de parking choisir, pour quelle taille de popcorn opter - plutôt 15 ou 25 cL ?, quel synthé un peu trémolo-débordant adopter, et surtout quel featuring privilégier plus que d'autres, pour obtenir 1) des productions super POPPYPOP avec un Lil' Scrappy qui balance des punchlines tetrapacks emballées, trop faciles comme le capitalisme ne permet plus 2) une poulette simplement comblée.

Cutty Cartel feat. Lil' Scrappy - Thirsty (Alt)






Ali.

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